Puiser dans la Parole…pour vivre en profondeur une véritable conversion à l’image de Saint Paul.

Dimanche de la Parole du Seigneur: « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile » (Marc 1,15)

Après chaque lecture proclamée, la première et la deuxième, nous disons toujours pour conclure:  » Parole du Seigneur ». Ce n’est pas notre parole que nous proclamons mais celle du Christ, Verbe fait chair pour le salut du monde. C’est cette parole que nous fêtons plus particulièrement en ce dimanche 24 janvier 2021. Mettons-nous à son écoute et osons répondre « oui » à l’appel de Jésus: l’Eglise a besoin de nouveaux disciples pour la mission. La joie de l’Evangile est destinée à tous les hommes.

Homélie du Père Sandou

Première lecture du livre de Jonas 3, 1-5. 10

Le peuple de Ninive était un peuple païen, féroce et assoiffé de conquête et surtout très hostile à Israël. Et ce n’est qu’après route et péripétie que Jonas accepte sa mission. Il s’était dit en lui-même qu’il était déjà difficile de convertir son propre peuple c’est-à-dire juif, alors qu’est ce que cela devait être de convertir des païens hostiles, en plus à sa nation. En faite Jonas craignait tout simplement pour sa vie d’où sa fuite. Et finalement, il se rend à Ninive en proclamant pendant toute une journée… plus que 40 jours et Ninive sera détruite. Et le miracle a lieu, il est dit aussitôt les gens crurent en Dieu et firent pénitence et que Dieu voyant leur réaction renonça au châtiment dont Il les avait menacé. La première leçon que l’on peut retenir de ce texte c’est que Dieu aime tous les hommes. Il n’attend qu’un geste d’eux pour les pardonner. Dieu ne veut pas la mort du méchant mais qu’ils se convertissent. Ce qui s’est passé à Ninive, c’est ce que Dieu attend de nous. Ces habitants ont su écouter la parole de Dieu, ils ont su l’accueillir, la méditer, la vivre pour ensuite l’annoncer jusqu’aux extrémités de la ville car il a été dit qu’en moins d’une journée la parole fut annoncée alors qu’il fallait 3 jours pour traverser la ville. Tous, du plus grands aux plus petits, se vêtirent de toile à sac. La parole de Dieu a donc été accepter et relayer comme une traînée de poudre. Les Ninivites ont fait très vite. Ils ont servi eux-mêmes de relais à Jonas grâce à cet accueil extraordinaire de la Parole de Dieu. L’autre leçon que nous pouvons méditer : ceux que nous considérons comme des païens sont plus aptes que nous à écouter la parole et à la mettre en pratique. Jonas en a eu conscience par rapport aux jugements apportés sur les païens. Jésus ne disait-il pas lui-même aux pharisiens, les prostitués et les publicains les précéderont au royaume de Dieu. La raison pour laquelle en tant que chrétien, nous nous devons de nous nourrir de la Parole de Dieu qui est une parole de vie pour enfin l’annoncer à tout vent. Il n’est pas question pour nous de convaincre, c’est à l’Esprit Saint qu’incombe cette mission.

Deuxième lecture: la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens 7, 29-31)

Après avoir dit dimanche dernier que notre corps est le temple du Saint Esprit, aujourd’hui Saint Paul écrit qu’il doit nous le dire…le temps est limité cela sous entend le temps est cours et il faut faire vite. Pour bien utilisé ce temps, il dit que ceux qui sont mariés comme s’ils ne l’étaient pas ou ceux qui pleurent de faire comme s’ils étaient dans la joie…enfin ! Ils demandent à tous ceux qui ont ou qui font, d’adopter une attitude comme s’il n’avait rien. Pourquoi ? Le monde tel que nous le voyons, il passe ! Cela veut dire qu’il y a un monde qui dure. Mais qu’est ce qui passe ? Le monde avec ces biens matériels, ses biens affectifs. Paul, ce matin nous conseille de nous détacher de toutes les choses qui passent pour ce qui a de la valeur, de la valeur éternelle.
La Prière de Sainte Thérèse d’Avila « Que rien ne te trouble… Dieu seul suffit ! » :

« Que rien ne te trouble, que rien ne t’épouvante, tout passe, Dieu ne change pas, la patience obtient tout ; celui qui possède Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit. Elève ta pensée, monte au ciel, ne t’angoisse de rien, que rien ne te trouble. Suis Jésus Christ d’un grand cœur, et quoi qu’il arrive, que rien ne t’épouvante. Tu vois la gloire du monde ? C’est une vaine gloire ; il n’a rien de stable, tout passe. Aspire au céleste, qui dure toujours ; fidèle et riche en promesses, Dieu ne change pas. Aime-le comme Il le mérite, Bonté immense ; mais il n’y a pas d’amour de qualité sans la patience. Que confiance et foi vive maintiennent l’âme, celui qui croit et espère obtient tout. Même s’il se voit assailli par l’enfer, il déjouera ses faveurs, celui qui possède Dieu. Même si lui viennent abandons, croix, malheurs, si Dieu est son trésor, il ne manque de rien. Allez-vous-en donc, biens du monde ; allez-vous-en, vains bonheurs : même si l’on vient à tout perdre, Dieu seul suffit. Amen. »

Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (1, 14-20)

En ce troisième dimanche du temps ordinaire de l’église, dimanche de la parole de Dieu. Les textes d’aujourd’hui appelle à la conversion. Cela nous renvoie à ce temps de préparation pour entrer dans le carême.
Cette parole aujourd’hui comme dans l’évangile de saint Marc, c’est à nous qu’elle est adressée, ce matin. Pourquoi nous ne changeons pas, pourquoi nous ne nous laissons pas changer de l’intérieur pour que nos paroles puissent devenir des paroles divines, qui tendent vers le ciel, vers Dieu.
Pourquoi nos paroles humaines manquent de paroles d’évangile.
Pour proclamer la Parole, Dieu a choisis des disciples, deux couples de frères. Les Evangiles de Matthieu et Marc mettent cet évènement avant la pêche miraculeuse et Luc après. Jean, n’est pas un synoptique, il va mettre après la résurrection. Il y a un signe qui a été donné, Dieu est à l’œuvre, il n’a pas de réticence, ils ont tout laissé. Je ferais de vous des pêcheurs d’homme, c’est ce que nous sommes appelés aujourd’hui, des pêcheurs d’hommes, annoncer l’évangile et la mettre en pratique. Il ne suffit de dire « Seigneur, Seigneur » pour hériter du royaume de Dieu mais il faut faire la volonté de Dieu. Dans ce même évangile de Jean, Jésus va dire à Marthe, pourquoi tu t’inquiètes, Marie a choisi la meilleur part et elle ne lui sera pas enlevée parce que Marie s’est arrêtée pour écouter Jésus. Ce matin, en dehors de toute chose, nous avons besoin de changer nos paroles humaines, d’homme en parole de Dieu, c’est-à-dire pas de violences, pas de haine, pas d’agressivité dans la parole de Dieu. Mais est ce que je laisse cette parole entrer en moi ? Me traverser de l’intérieur pour que je change, pour que si j’ai l’intention de dire du mal du voisin, du collègue de travail, de la famille, d’un frère ou une sœur à l’église, d’un compagnon, d’une compagne, d’un époux ou d’une épouse, je puisse changer de langage parce qu’en moi il y a la parole de Dieu. Saint Paul va plus loin en disant que mon corps est le temple de l’Esprit Saint. Nous connaissons cette parole mais la plus grande difficulté aujourd’hui est de la mettre en pratique. Ce qui nous empêche de la mettre en pratique, c’est le combat quotidien pour que le mal ne nous envahisse pas. Il y a au fond de chacun l’amour, le bien mais cependant, à chaque fois qu’on veut faire le bien on est comme tiraillé entre deux bouts, entre le bien et le mal. Est-ce que je suis obligé de faire le mal ? C’est ce combat là que nous chrétiens nous sommes appelés à mener et à gagner. Entendre la Parole pour dire du bien, ce n’est pas mon rôle de dire du mal. Ces hommes que Jésus a appelés, ils nous appellent aussi aujourd’hui.

Je pense aujourd’hui plus que hier, que nous chrétien, nous avons un rôle à jouer pour donner la vie. N’attendez pas que l’autre change, je dois commencer moi-même par changer. Si je change, je peux aider l’autre à changer parce que souvent, on voit que l’autre ne met pas la parole de Dieu en pratique, on voit que l’autre n’est pas un bon chrétien, une bonne chrétienne, mais est ce que je me regarde-moi ? Je pense que dans votre voisinage, dans votre travail, dans votre famille, dans votre foyer, une personne attend quelque chose d’autre de vous : une autre parole. Les chrétiens d’aujourd’hui peuvent apporter la paix dans leur cœur. Après une semaine chargée, surchargée, une personne vient à l’église pour du réconfort…mais après la messe, on décourage l’autre. Seigneur, je ne suis pas digne…l’église notre mère nous invite à écouter, à méditer la Parole, à se tendre vers un monde nouveau c’est parce que Dieu croit en nous, que nous pouvons changer. Comme les Ninivites, nous pouvons changer…comme les habitants de Corinthe, nous pouvons changer. Changer nos cœurs, ne demandez pas à l’autre de changer, commencer par changer vous d’abord, mon âme, ma conscience, mon état d’esprit ainsi je peux devenir un nouveau chrétien, un vrai disciple appelé au bord de la route mais pour devenir des pêcheurs d’hommes car ce ne sont pas seulement les paroles qui peuvent convertir l’homme mais les actes. Alors posons des actes d’amour, de paix, et de réconciliation. Peut être que Dieu ne va pas demander comme Jonas à parcourir une ville entière, Dieu ne nous demande chaque jour de changer nos cœurs, pour que nos cœurs ne soient plus des cœurs de pierre mais des cœurs de chair. Que nos paroles soient porteuses d’espérance et de paix si nous laissons la parole germer en nous et porter des fruits. Je change mon langage et je me tais. En faisant preuve de silence et de miséricorde que je peux devenir meilleur et devenir de vrais disciples du Christ par cette eucharistie qui nous remplis de grâce dès maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

La conversion de Saint Paul

Lundi 25 janvier 2021: Sur la route de Damas, le Christ ressuscité se révèle à Saul, intransigeant défenseur de la tradition hébraïque, et le change en l’Apôtre Paul, qui portera le message chrétien hors des milieux juifs.

Nous célébrons aujourd’hui la fête de la fête de la conversion de Saint-Paul apôtre et nous prions avec la communauté de Pombiray. Paul a reçu une mission, une nouvelle mission venant du Christ lui-même d’annoncer l’Évangile: le Christ ressuscité, non seulement aux juifs, mais aussi aux nations païennes. Ce à quoi nous sommes appelés aujourd’hui se laisse l’Évangile traverser notre vie pour notre conversion première à une conversion intérieure, et pour pouvoir aussi l’annoncer aux autres. Comme Paul, nous sommes aussi appelés à changer de perception de vie que dans nos paroles, que dans nos actes, faire de nous-mêmes un autre Christ, c’est à dire de le laisser habiter en nous par l’Esprit Saint, puisque lui, Paul a compris…que nous puissions nous sœurs et frères bien-aimés nous mettre à l’exemple de Paul…

Pourquoi dit-on que Paul persécutait l’église ?

Paul : « J’ai vraiment pensé qu’il me fallait commettre beaucoup d’actes d’opposition contre le nom de Jésus le Nazaréen ; c’est d’ailleurs ce que j’ai fait à Jérusalem. J’ai enfermé dans des prisons un grand nombre d’entre les saints : j’avais reçu pouvoir des prêtres en chef. Quand les disciples devaient être exécutés, j’apportais contre eux mon suffrage. En les punissant bien quelquefois dans toutes les synagogues, je voulais les forcer à abjurer. Comme j’étais furieux contre eux à l’extrême, j’allais jusqu’à les persécuter même dans les villes du dehors. » — Actes 26 :9-11.
Saul fait son entrée dans le récit biblique parmi les meurtriers d’Étienne. “ Après […] avoir jeté [Étienne] hors de la ville, ils se mirent à lui lancer des pierres. Et les témoins déposèrent leurs vêtements de dessus aux pieds d’un jeune homme appelé Saul. ” “ Saul, lui, approuvait le meurtre d’Étienne. ” (Actes 7 :58 ; 8 :1). Par la suite, il fut le champion des meurtriers de nombreux chrétiens.
Compte tenu de ses convictions, il était logique que Saul approuve leur opinion. Il était Pharisien, c’est-à-dire membre d’une secte puissante qui exigeait une observation stricte de la loi et de la tradition. Le christianisme passait pour l’antithèse des doctrines pharisiennes, car il enseignait une voie de salut nouvelle par le moyen de Jésus. Les Juifs du Ier siècle pensaient que le Messie serait un Roi glorieux qui les affranchirait du joug haï des Romains ; ils étaient de ce fait complètement allergiques, révulsés même, à l’idée que l’homme condamné par le Grand Sanhédrin sur l’accusation de blasphème et attaché à un poteau de supplice comme un criminel maudit puisse être le Messie.
La réaction de Saul à cet enseignement a été de s’y opposer avec la plus grande détermination, de l’écraser en recourant au besoin à la force brutale. Il était sûr que c’était là ce que Dieu voulait. Il a expliqué plus tard quel état d’esprit l’animait alors : “ En ce qui concerne le zèle, persécutant la congrégation ; en ce qui concerne la justice qui est par le moyen de la loi, j’étais quelqu’un qui s’est montré irréprochable. ” “ Jusqu’à l’excès […] j’ai continué à persécuter la congrégation de Dieu et à la dévaster, et […] je faisais de plus grands progrès dans le judaïsme que beaucoup de ceux de mon âge et de ma race, parce que j’étais bien plus zélé pour les traditions de mes pères. ” — Philippiens 3 :6 ; Galates 1 :13, 14.

Pourquoi le Seigneur ne fait-il pas la même chose pour tout le monde ?

C’est à dire une réputation extraordinaire de lui-même qui suscite la foi avec une efficacité redoutable. La conversion a besoin de témoins.
La conversion de Paul ne s’est pas faite du jour au lendemain comme on peut croire. Paul avait déjà entendu le Christ Jésus et il a été témoin du martyr d’Etienne. Ce sont des cheminements que Dieu faisait avec lui. On peut être dans un moment extrêmement difficile et se demander où est-il ? Dieu trace un chemin là où il n’y a pas de passage et nous les hommes, trop sensibles, nous nous posons des questions. Pourquoi laisse-t-il faire ? Là où la route est sinueuse, là où c’est difficile, c’est là que Dieu trace son chemin pour nous.
Qu’est-ce que Dieu cherche à me dire à travers les souffrances, les maladies ?
La foi nous aide à comprendre. On ne parle pas du Christ ressuscité sans parler de sa passion, de sa mort. Prendre sa part de souffrance au nom du Christ Jésus.
Paul va entendre cette parole du Christ : si quelqu’un veut marcher à ma suite la première chose c’est qu’il renonce à lui-même. Suis-moi et prends ta part de souffrance.
Quelquefois, nous n’avons pas suffisamment de discernement pour dire, j’ai la foi, je prie. Mais on veut que Dieu nous entende aujourd’hui même. Malheureusement ça ne fonctionne pas comme ça. Dieu est Dieu et il prend son temps.

Dieu donne à chacun selon sa volonté.
Le Christ a annoncé le royaume et Paul a construit l’église.
La connaissance de Paul est incomparable, autant les apôtres ont eu la foi en la résurrection mais Paul a eu non seulement la connaissance de l’ancien testament mais il a également trouvé la foi.
Marc et Luc ont été disciples de Paul tellement qu’il a touché les cœurs.
On a besoin d’être touché par la parole pour une conversion de l’intérieur pour que ce ne soit pas superficiel, de façade sinon elle n’est pas solide, elle est instable.
Tout le monde à sa manière de croiser Dieu sur son chemin.
Dieu est capable de nous rencontrer sur le chemin qu’Il nous a tracé.
Dieu a son histoire avec chacun de nous.
Quand une personne change, nous ne savons de quel profondeur Dieu l’a touché, comme Paul a été touché par Dieu.

Au premier rang des persécuteurs, pourtant…

Après la mort d’Étienne, Saul n’apparaît plus comme second rôle dans la persécution, mais il en devient le champion. Il a certainement acquis une certaine réputation en tant que tel, car, encore après sa conversion, lorsqu’il a cherché à se joindre aux disciples, “ tous avaient peur de lui, parce qu’ils ne croyaient pas qu’il fût un disciple ”. Quand il est devenu clair qu’il était bel et bien chrétien, sa conversion a suscité de la joie et l’action de grâces chez les disciples ; ils entendaient dire non pas qu’un ancien adversaire avait changé, mais que ‘ l’homme qui autrefois les persécutait annonçait maintenant la bonne nouvelle concernant la foi qu’autrefois il avait dévastée ’. — Actes 9:26 ; Galates 1:23, 24.
Damas se trouvait à environ 220 kilomètres (soit sept ou huit jours de marche) de Jérusalem. Cela n’a pas empêché Saul, “ respirant […] menace et meurtre contre les disciples ”, d’aller demander au grand prêtre des lettres pour les synagogues de Damas. Pourquoi ? Afin de pouvoir amener liés à Jérusalem tous ceux des membres de “ La Voie ” qu’il trouverait. Muni d’accords officiels, il ‘ traitait la congrégation avec violence. Pénétrant dans une maison après l’autre et traînant dehors hommes et femmes, il les livrait à la prison ’. Quant à d’autres, il les faisait ‘ flageller dans les synagogues ’ et il ‘ apportait son suffrage ’ (littéralement : son “ caillou servant à voter ”) en faveur de leur exécution. — Actes 8:3 ; 9:1, 2, 14 ; 22:5, 19 ; 26:10.
Étant donné qu’au début tous les chrétiens étaient des Juifs ou des prosélytes de la religion juive, Saul a, semble-t-il, pensé que le christianisme était un mouvement apostat dans le judaïsme, et estimé qu’il était du devoir du judaïsme officiel de remettre ses membres dans le droit chemin. Son intention alors était de forcer, par tous les moyens à sa disposition, les Juifs égarés à abjurer et à revenir dans l’orthodoxie (Actes 26:11). Une méthode s’offrait à lui : l’emprisonnement. Une autre, la flagellation dans les synagogues, était un moyen courant de discipline pouvant être administrée en châtiment pour la désobéissance à l’autorité rabbinique dans tout tribunal de trois juges.

Bien sûr, l’apparition de Jésus à Saul sur la route de Damas a mis fin à tout cela. De farouche ennemi du christianisme qu’il était, Saul en est soudain devenu un ardent défenseur, et les Juifs de Damas n’ont pas tardé à vouloir que ce soit lui qui meure (Actes 9 :1-23). Paradoxalement, en tant que chrétien Saul a subi bon nombre des maux qu’il avait lui-même infligés en tant que persécuteur, ce qui lui a fait dire des années plus tard : “ Cinq fois j’ai reçu des Juifs quarante coups moins un. ” — 2 Corinthiens 11 :24.
« J’étais autrefois un blasphémateur et un persécuteur et un homme insolent ’, a écrit après sa conversion Saul, désormais appelé plus couramment Paul. “ Toutefois, il m’a été fait miséricorde, parce que j’étais ignorant et que j’ai agi par manque de foi. ” (1 Timothée 1 :13).

Les apôtres n’ont rien compris au changement de Saul. Pourtant, Paul a bien rencontré le Christ, une fois rencontré, il a changé complètement. De persécuteurs, il est devenu disciple à la suite du Christ Jésus.
Ce soir, l’évènement que nous fêtons n’est pas un commencement absolu dans l’histoire de Saul mais sa relation avec Dieu. Saul est déjà un homme de foi et de prière, assoiffé de vérité, un vrai missionnaire.
Mais sans le savoir, Saul à travers les chrétiens qu’ils persécutent, il a déjà rencontré le Christ.
Sa rencontre éblouissante avec Jésus permet de comprendre une chose, ce Jésus qu’il croyait mort est bien vivant, vivant dans la personne de ses frères donc en chacun de nous. Il persécutait ce Jésus et brusquement il lui apparait. Il a été jeté à terre, la puissance du Christ, puis l’aveugler et par sa lumière, Il s’est adressé a lui avec une force : « Saul pourquoi me persécutes tu ? »
La réponse de Paul : qui es-tu Seigneur ? Une réponse de passation.
Paul disait ce n’est plus moi qui vis mais c’est le Christ qui vit en moi.
Les paroles de Paul ont une telle force. Dans tous ses voyages, il a été arrêté, bastonné, emprisonné mais jamais n’a renoncé au Christ. Je pense que la foi, elle a besoin d’être mis à l’épreuve.

Regardons l’ancien testament, tous ceux que Dieu a choisi depuis Abraham est passé par des épreuves. Quand on a la foi, la foi devient la force. Ce n’est pas devant le problème qu’il se présente mais c’est d’avoir la force que Dieu a mis pour affronter le problème. Ce ne sont plus les épreuves qu’il faut voir mais la force de la foi.
Dieu est capable de nous laisser plonger jusqu’au plus profond des abîmes, mais avec la force de la foi, il nous aide à nous en sortir.
Puiser la force dans les épreuves, en regardant l’exemple de la foi.

Quelles sont les souffrances de Saint Paul ?

Malgré le succès rencontré, Paul fait face à des épreuves. Il en parle avec beaucoup d’émotion, sans toutefois se laisser abattre. Sa foi dans le Christ est sa force. Comme nous avons pu le constater jusqu’à maintenant, Paul retire beaucoup de joie et de satisfaction dans l’exercice de son ministère. C’est la joie de travailler à l’œuvre de Dieu et de constater que l’Évangile est accueilli comme révélation du dessein d’amour de Dieu. C’est la fierté pour les communautés chrétiennes qui montrent de jour en jour les signes de conversion et de vie nouvelle dans le Christ. Ces communautés sont le signe de la vérité du projet de Dieu et du succès du ministère de Paul. Il ne faut cependant pas penser que le soleil brillait toujours de tous ses feux dans le ciel des communautés. Il y avait aussi des nuages. Paul parle de ses épreuves: fatigues et dangers des voyages, persécutions de la part des juifs, crises de croissance des communautés. S’il les raconte, ce n’est pas pour attirer la pitié mais surtout pour donner un témoignage de fidélité, d’endurance et de persévérance aux chrétiens et aux chrétiennes qui eux aussi font face à des situations douloureuses. Mais il veut surtout livrer un enseignement: les épreuves font partie de la vie des chrétiens, les font communier aux souffrances du Christ et contiennent une fécondité qui leur vient de la résurrection du Christ. Une part des souffrances de saint Paul provient des fatigues et des dangers rencontrés tout au long de ses nombreux voyages. Il en dresse un résumé dans la seconde lettre aux Corinthiens (11,16-33). Mais ce sont surtout les épreuves reliées à l’annonce de l’Évangile et à la formation des chrétiens qui lui causent le plus de souffrance. Paul vit un paradoxe. Il est porteur d’une sagesse et d’un trésor de grande valeur, c’est-à-dire la révélation du mystère du salut, mais en même temps il fait face aux obstacles, au mépris, aux persécutions et à l’humiliation. Il ne cesse d’une part d’exprimer sa confiance et sa gratitude pour l’assistance que le Seigneur lui manifeste, mais d’autre part il doit se montrer valeureux et énergique pour surmonter les obstacles qui se dressent sur sa route et menacent son courage et son espérance. C’est surtout dans les lettres adressées aux Corinthiens que Paul expose sa pensée sur la place et le sens de la souffrance dans le ministère apostolique et sur la manière de l’assumer (1 Co 4,9-13; 2 Co 6,3-13; 12,5-9).

Je ne mettrai mon orgueil que dans mes faiblesses. Ah! si je voulais m’enorgueillir, je ne serais pas fou, je ne dirais que la vérité; mais je m’abstiens, pour qu’on n’ait pas sur mon compte une opinion supérieure à ce qu’on voit de moi, ou à ce qu’on m’entend dire. Et parce que ces révélations étaient extraordinaires, pour m’éviter tout orgueil, il a été mis une écharde dans ma chair, un ange de Satan chargé de me frapper, pour m’éviter tout orgueil. A ce sujet, par trois fois, j’ai prié le Seigneur de l’écarter de moi. Mais il m’a déclaré : « Ma grâce te suffit; ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » Aussi mettrai-je mon orgueil bien plutôt dans mes faiblesses, afin que repose sur moi la puissance du Christ. Donc je me complais dans les faiblesses, les insultes, les contraintes, les persécutions, et les angoisses pour Christ! Car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort (2 Co 12,5-9).

Paul fonde sa crédibilité et son autorité sur les souffrances endurées pour l’annonce de l’Évangile. S’il n’avait pas été saisi par le Christ, s’il n’avait pas été convaincu de la grandeur de l’œuvre pour laquelle il a été choisi, il n’aurait pas donné toute sa vie, il aurait filé à l’anglaise à la première difficulté rencontrée (2 Co 6,3-13). Paul fait face aux tribulations car il sait qu’il ne peut suivre le Christ sans participer de quelque manière à sa Passion. Au service de la vérité du salut révélée en Jésus Christ, il s’attend à rencontrer des contrariétés. Paul supporte donc ses souffrances en communion avec le Christ qui a donné sa vie par amour pour le monde. Il porte dans son corps les souffrances et les blessures du Christ (2 Co 4,8-12). La souffrance fait donc partie du ministère de Paul. Il sait que ses souffrances contribuent à conduire à son accomplissement la réalisation du projet de Dieu. Puisque le Christ vit en lui, Paul considère donc que ses souffrances lui font achever ce qui manque à la passion du Christ. La source de sa confiance réside dans la puissance de vie que Dieu a manifestée en ressuscitant son Fils Jésus. Cette puissance de vie est à l’œuvre dans ses souffrances et les rend fécondes.

Saint Pierre et Saint Paul sont les piliers de l’église, piliers de la force et de la foi.
La foi que nous chrétiens que nous devrions avoir c’est cette force dans la foi, puiser dans la foi.
Ce n’est pas parce que Dieu n’entend pas nos prières, parce qu’il nous tourne le dos, c’est parce que la foi n’est pas encore solide, elle n’est pas encore profonde.
Aujourd’hui dans la fête de Saint Paul, retenir la force de la foi de Saint Paul, devant les épreuves.
Est-ce qu’on comprend ce que Dieu chercher à nous dire ? Ce n’est pas un esprit de peur mais un esprit de force.
C’est ce que Jésus a dit à Paul : « Est-ce que tu as compris ce que je chercher à te faire comprendre ? »
Ce soir, essayons d’avoir cette force de la foi quand nous affrontons maladie, souffrance, persécution, humiliation, tout ! Avoir le courage de dire que « j’ai la foi » et mon Seigneur ne m’abandonnera jamais. Que la force de la foi de Paul soit en chacun de nous, qu’il nous illumine et nous donne la force dans les épreuves et garde vivant en chacun de nous le Christ Jésus dès maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Actes: 9

Paul, persécuteurs des chrétiens avant sa conversion.

1.Quant à Saul, il respirait toujours la menace et le meurtre contre les disciples du Seigneur. Il se rendit chez le grand-prêtre
2.et lui demanda des lettres pour les synagogues de Damas afin de pouvoir arrêter et amener à Jérusalem les partisans de cet enseignement qu’il trouverait, hommes ou femmes.

Manifestation de Dieu.

3.Comme il était en chemin et qu’il approchait de Damas, tout à coup, une lumière qui venait du ciel resplendit autour de lui.
4.Il tomba par terre et entendit une voix lui dire : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? »

Les voix de Dieu sont impénétrables : Saul entend la voix du Seigneur, son cœur est ouvert, il laisse le Seigneur opérer un changement dans sa vie.

5.Il répondit : « Qui es-tu, Seigneur ? » Et le Seigneur dit : « Moi, je suis Jésus, celui que tu persécutes.
6.Lève-toi, entre dans la ville et on te dira ce que tu dois faire. »
7.Les hommes qui l’accompagnaient s’arrêtèrent, muets de stupeur ; ils entendaient bien la voix, mais ils ne voyaient personne.

Comme le Seigneur sur son chemin de la Passion, Saul est amené comme un agneau vers la croix où le mal qui l’empêchait de faire la volonté de Dieu le Père sera cloué définitivement.

8.Saul se releva de terre. Malgré ses yeux ouverts, il ne voyait rien ; on le prit par la main pour le conduire à Damas.

Comme un jeûne, son cœur se préparait à recevoir la conversion de Dieu.

9.Il resta trois jours sans voir et il ne mangea ni ne but rien.

Dieu fait patienter Paul, il agit selon sa volonté au moment qu’il faut car il prépare un autre chemin pour Paul, un chemin pour évangéliser sa Parole à temps et contre temps jusqu’aux extrémités du monde.

10.Or, il y avait à Damas un disciple du nom d’Ananias. Le Seigneur lui dit dans une vision : « Ananias ! » Il répondit : « Me voici, Seigneur ! »

Comme Simon de Cyrène a aidé Jésus à porter sa croix sur la route qui l’emmenait au Golgotha, Dieu a placé Ananias sur la route de Paul. Dieu met sur notre route la ou les personnes qu’il nous faut que notre joug soit doux et notre fardeau léger à porter.

11.Le Seigneur lui dit alors : « Lève-toi, va dans la rue qu’on appelle la droite et, dans la maison de Judas, demande un dénommé Saul de Tarse. En effet, il prie
12.et il a vu en vision un homme appelé Ananias entrer et poser les mains sur lui afin qu’il retrouve la vue. »

A travers Ananias, Dieu met des témoins visibles de notre véritable conversion afin que partout on sache qu’il est Dieu, le Dieu de gloire, celui qui guérit et qui sauve.
Dieu fait de nous des témoins de son pardon, un pardon à l’image de son immense amour.

13.Ananias répondit : « Seigneur, j’ai appris de beaucoup tout le mal que cet homme a fait à tes saints à Jérusalem,
14.et ici il a pleins pouvoirs, de la part des chefs des prêtres, pour arrêter tous ceux qui font appel à toi. »

Dieu nous attend là où l’homme ne nous attends pas, Il est Dieu et il se manifeste à ceux qu’il a choisi pour sa mission dans le monde.

15.Mais le Seigneur lui dit : « Vas-y, car cet homme est un instrument que j’ai choisi pour faire connaître mon nom aux non-Juifs, aux rois et aux Israélites. 16.Et moi, je lui montrerai tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon nom. »

La conversion de Paul est finalisée. Il reçoit de Dieu sa force par : sa Parole, son Esprit Saint par l’imposition des mains. Paul renaît de nouveau. Naître et renaître, mourir avec un cœur de pierre pour vivre avec un cœur de chair.

17.Ananias partit. Une fois entré dans la maison, il posa les mains sur Saul en disant : « Saul mon frère, le Seigneur, [le Jésus] qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m’a envoyé pour que tu retrouves la vue et que tu sois rempli du Saint-Esprit. »

Des signes visibles s’opèrent dans la vie de Paul, il revêt le vêtement blanc du Christ Jésus et reçoit sa lumière. Nourris de la grâce de Dieu, il se relèvera et parcourra avec force, de pays en pays, de villes en villes, de coins et recoins pour que la Parole de Dieu remplisse le puits de détresse des hommes et que jaillissent dans le désert de la vie des torrents de disciples, témoins de l’amour et de l’espérance de Dieu pour l’humanité.

18.Aussitôt il tomba comme des écailles de ses yeux et il retrouva la vue. Il se leva et fut baptisé ;
19.après avoir pris de la nourriture, il retrouva des forces. Il resta quelques jours avec les disciples qui étaient à Damas.

Paul est désormais disciple du Christ et part désormais fonder l’église de Dieu là où l’Esprit Saint l’envoie.

20.et se mit aussitôt à proclamer dans les synagogues que Jésus est le Fils de Dieu.
La mission de Paul est désormais celle-ci : « Dieu est heureux de prendre vos fardeaux et de vous donner la force quotidienne dont vous avez besoin. » Voici le jeûne qui me plaît : libérer les gens enchaînés injustement, enlever le joug qui pèse sur eux, rendre la liberté à ceux qu’on écrase, bref, supprimer tout ce qui les rend esclaves. » (Esaïe 58 : 6)

« Tu seras devant tous les hommes, le témoin de race que as vu et entendu « 
Nous te prions seigneur pour ton église chargé de répandre partout l’Évangile du Christ. A l’image de la force de la foi et du courage qui ont animé l’Apôtre, donne-lui les témoins dont elle a besoin pour faire connaître la bonne nouvelle du salut à tous les hommes…

« Qui es tu Seigneur? Je suis Jésus le Nazaréen, celui que tu persécutes.. »
La conversation de Paul est une manifestation des merveilles du Seigneur à celui qui répond à l’appel qu’il a entendu, Seigneur nous te prions pour tous ceux qui, appelés à la conversation t’ont rencontré, et aussi, pour tous ceux qui refusent de répondre à ton appel. Que l’exemple de Saint-Paul permette à tous les baptisés surtout les jeunes de reconnaître la voix qui les appelle à l’engagement pour le bien de ton église…

« La division des chrétiens est une des plus grandes souffrances de ceux qui se réclament du Christ ».
La semaine de prière pour l’unité des chrétiens s’achève en ce jour de la fête de la conversion de saint Paul. Seigneur quand la désunion des chrétiens fait obstacle à l’annonce de la bonne nouvelle suscite en ton Église et dans toutes les communautés et confessions des prophètes et des saints….

« Allez dans le monde entier proclamer l’Évangile à toute la création »
Nous te rendons grâce au Dieu d’amour pour notre communauté rassembler dans la joie et dans l’unité en cette fête de la conversion de saint Paul. Seigneur à la suite de Saint-Paul qui s’est laissé approché, transformé , converti, aide-nous à ouvrir nos cœurs à tous tes appels, à nous mettre au service de l’Église et de nos frères, et à être des témoins de ta lumière…

Consécration de l’Eucharistie…puissance de la foi…

…le pain…

…le vin…

…deviennent le Corps et le Sang de Jésus le Christ.

Bonne fête de Saint Paul à toute la communauté saint François d’assise et de Pombiray… nous poursuivons notre unité dans la foi pour que la Parole de Dieu atteignent les périphéries dans nos familles, dans le travail, dans le voisinage…

Merci à la chorale liturgique Saint-François d’Assise …que Dieu bénisse chaque membre et aide chacun à poursuivre leur mission …merci à tous ceux qui ont nettoyé et décoré la chapelle de Pombiray et tous ceux qui ont contribué à ce qu’elle soit belle, accueillante et priante …merci à tous les bienfaiteurs …que Dieu vous prenne en grâce et vous bénisse.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *