« Frères et sœurs, à la suite du temps ordinaire, nous revoilà encore plongés dans la marche vers le désert…nous voilà encore invités à suivre le Christ à travers sa passion..la passion de l’amour… l’amour de la vie…pour qu’il y ait la vie…la vie en abondance…sa vie en chacun de nous.
En ce sens, le temps de carême où nous rentrons aujourd’hui n’est qu’un passage, et ce passage est d’abord celui du peuple hébreux que nous revivons…40 ans dans le désert…le temps d’attente de Moïse pour recevoir la thora(la loi) (Exode 24:18)…se sont les 40 jours et 40 nuits du Christ dans le désert avant de commencer son Ministère (Matthieu 4:2 ; Marc 1:13 ; Luc 4:2)…ce sont bien les 40 jours de l’Eglise pour se remettre derrière son Seigneur à travers… et dans sa passion.
Le temps de carême, nous fait rentrer dans l’histoire d’un peuple. Le temps de carême, nous fait vivre avec le Christ dans le désert(rappel)…Mais aujourd’hui, c’est à toi, à moi et à tous ceux et celles qui se disent chrétien qu’il est demandé de rentrer dans ce temps, de le vivre dans la foi, le silence, la charité et l’amour. C’est à nous d’avancer afin de faire le passage…le passage dans le sens, de laisser derrière tout ce qui nous empêche de suivre le Christ et de vivre dans la vérité…le pouvoir: vouloir diriger, s’imposer, pouvoir qui n’est plus synonyme de service mais de domination…Osons aussi nous questionner sur le désir » du pain quotidien » mais en abondance… nous ne pouvons le gagner qu’à la sueur de notre front, nous devons pas le gaspiller, mais plutôt le partager, et enfin servir Dieu et non nous prosterner devant les hommes de ce monde…
En tant que chrétiens, nous sommes aussi des citoyens, des acteurs de vie de la société et du monde, chacun selon ses responsabilités. C’est pourquoi, nous ne pouvons nier la cris dite économique… la crise économique mondiale n’est qu’une manifestation de la vraie crise qui est plutôt celle…celle de l’homme qui ne peut et ne veut plus vivre en communauté, en communion, celle de l’homme qui veut se passer de sa famille et de ses enfants, celle de l’homme qui travaille comme une machine donc sans relation humaine vraie et gratuite…
La crise de l’homme qui a du mal à se connaître dans la société dans laquelle il vit, il évolue…C’est en ce sens que le temps de Carême est le temps où chacun de nous est invité à faire le point sur lui-même, à regarder sa vie, à prendre le temps de regarder la vie dans toutes ses facettes et à se regarder dans la vie…regarder sa propre vie dans la lumière de ses relations avec les autres…«
Message du Père E.M CORIOLAN – Carême 2020: jeûne, prière, partage.
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