N’ayons pas peur de la tempête nommé « COVID 19 » qui fait des ravages dans le monde entier…car nous sommes rassurés par la protection de Dieu, le Père Tout-Puissant …Jésus son Fils Bien-Aimé est dans la barque avec nous…n’ayons pas peur…à l’image de Saint-François d’Assisequi a su évangéliser à temps et à contre temps malgré les épidémies, les virus, les guerres qui ont eu à travers le temps…encore aujourd’hui sa mission se poursuit à travers tous les hommes et les femmes de bonnes volontés qui se sont laissés touchés par l’envie de venir en aide aux plus pauvres, aux plus démunis….à ceux qui se trouvent dans les périphéries.
Chaque année, comme à l’accoutumé, la paroisse de Saint François fête son saint patron : Saint François d’Assise. Mais en cette année 2020, marquée par les souffrances et les défis causés par la pandémie de COVID 19, le Père E CORIOLAN nous a invité une fois de plus à rester dans la barque avec Jésus…mer agitée, vents contraires, nous n’avons rien à craindre. Il nous a donc invité à prier durant 3 jours avec notre saint patron : le triduum de Saint François d’Assise. Durant tout ce temps, chacun a pu s’interroger sur sa vie personnelle et spirituelle. Mais ce temps de prières a permis de prendre conscience de la mission qui aujourd’hui devrait interpellée chaque chrétien baptisé. Ai-je entendu l’appel à me mettre à la suite de Jésus mais que je l’ai reporté à un peu plus tard? Ou bien, ai-je tout simplement décidé que je n’avais pas des capacités comme les autres donc je ne pourrais pas m’engager ? La réalité de la vie est tout autre aujourd’hui, personne n’était prêt à un tel évènement planétaire aussi tragique, pourtant des personnes talentueuses, courageuses, patientes, des héros, se sont révélés aux yeux de tous. L’essentiel de la vie est là : aider, partager, donner de son temps et de sa personne par amour pour que la Vie puisse continuer à sourire dans la grande famille de Dieu, celle que nous formons tous. Nous sommes des témoins vivants des actions menées par des femmes et des hommes de bonnes volontés qui continuent de prêter main forte tous les jours aux aides-soignants, infirmiers, médecins dans les hôpitaux ou cliniques qui travaillent nuit et jour, prenant des risques pour soigner les malades atteints de la maladie du COVID 19. À l’image de Saint François d’Assise qui a mis ses pas dans ceux du Christ Jésus, emboîtons nous aussi nos pas à leur suite. « Me voici, envoie-moi !» (Isaïe 6,8), c’est la réponse que Dieu attend de nous. La mission ne sera pas accomplie sans épreuves mais il y a un bonheur de voir les tiens heureux, de voir que l’on peut changer le monde par de bonnes actions, des partages, de la compassion dans l’unité et la paix de Dieu, alors cette espérance nous habite et nous fortifie chaque jour un peu plus. La célébration eucharistique du 4 octobre a été vécu dans la prière et un profond recueillement. Le père E . CORIOLAN, l’a souligné dans le mot d’accueil, ne pas laisser la peur prendre le dessus sur notre vie mais seule la foi, par la persévérance dans la prière doit avoir le dernier mot sur tous ces événements qui nous peinent et nous bouleversent.
Le père Kaze EUGENE dans son homélie a partagé avec nous quelques aspects qui peuvent nous aider à aller plus loin à travers les exemples de la vie de Saint François d’Assise, notre saint patron.
Premièrement par son caractère radical…
En cette belle occasion, permettez que je vous rappelle quelques aspects qui peuvent nous aider à aller plus loin à travers les exemples de la vie de Saint François d’assise, votre saint patron. La première chose que je voudrais mentionner, c’est le caractère radical de votre saint patron. François d’assise, vous le savez, avait tout laissé…la fortune de sa famille, son héritage financier, économique pour accueillir un autre héritage…celui de la vie avec le Christ. L’épisode qui frappe toujours, c’est lorsqu’il a eu affaire avec son propre père devant l’évêché de son diocèse. Son père l’avait fait concilier devant l’évêque.Nous le savons bien, la conversion de Saint François se clôt sur la scène célèbre de sa dénudation complète au tribunal de l’évêque d’Assise pour signifier son renoncement à l’héritage paternel.Jeune, il a reçu cette vision, de la part du Seigneur avec cette question, cette interrogation :
« Pourquoi sers-tu le serviteur et non le maître ? » « Répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruines. » Une interrogation avec une mission.
À l’image de Saint François vous êtes invités, non seulement à vous interroger sur les besoins de votre entourage, de votre milieu de vie, de votre espace de vie, de votre communauté mais aussi à faire très attention à la mission et aux réponses à apporter.
« Répare mon église qui tu vois est en ruine »
Voilà, mes frères et sœurs, comment on peut reconnaître le cheminement avec la relation avec Dieu à travers une interrogation, une question ou bien un besoin qui habite ardemment le cœur du chercheur de Dieu. Cela peut être dans n’importe quel domaine : dans la famille, dans la société, dans la vie civile, au travail, là où vous développez vos projets les plus importants pour vous-même, pour votre épanouissement personnel mais également pour les personnes qui vous entourent et pour les concitoyens et cette interrogation comme nous l’avons vu pour Saint François est toujours accompagnée d’une mission. Celle de Saint François, c’est de réparer la maison du Seigneur et il a pris cela très au sérieux.
Frères et sœurs à l’image de Saint François vous êtes invités, non seulement à vous interroger sur les besoins de votre entourage, de votre milieu de vie, de votre espace de vie, de votre communauté mais aussi à faire très attention à la mission et aux réponses à apporter. François à utiliser l’économie de son père pour faire du bien et nous savons ce que cela a donné. Non seulement une rupture avec la maison de son père qui était un homme fortuné, sa famille. Cette rupture l’a amené à choisir. Mais frères et sœurs, il a choisi de réparer non seulement la maison, les murs mais il a aussi choisi d’accompagner, de cheminer avec les hommes et les femmes, ses frères. C’est une invitation et nous devons la prendre très au sérieux. La vie de Saint François nous parle dans la pratique, dans le temps présent. La vie de Saint François n’est pas un exemple à ajouter avec tous ceux que nous avons déjà, c’est un exemple autrement donné pour ceux-là qui pratiquent. D’ailleurs sa manière, son style de vie mais aussi pour les gens du monde entier, les hommes et les femmes de bonne volonté.
Choisir la vie avec Jésus…
Sanctifié en ce jour solennel de la fête de Saint François d’Assise
Une deuxième chose qui pourrait bien être notre modèle, notre exemple ce soir, c’est qu’en célébrant cette eucharistie, la fête patronale, nous sommes sanctifiés et généralement les rassemblements de ce type invite chacun, chaque baptisé à s’investir personnellement par exemple : la chorale des hommes pour préparer les chants , la liturgie, les servants d’autels, et tant d’autres personnes qui se sont mobilisés, qui se sont motivés pour mettre la main à la pâte et que cette célébration soit une affaire de toute la communauté en dépit d’une pandémie qui laisse beaucoup de stresse et de panique. Notre célébration eucharistique comme celle de ce soir, sert à sanctifier le peuple de Dieu et je vous encourage donc à cette occasion de se souvenir souvent de cette sanctification qui est de type extraordinaire.
Chorales…
Chorale » Coeur des hommes de Saint François d’Assise…
Décoration…
Les lectures…
Les servants d’autel…
La transmission est assurée afin que la mission continue…
De nombreuses petites mains contribuent pour le bien commun lors de la célébration eucharistique…
Durant la consécration du pain et du vin qui deviendront corps et sang du Christ Jésus, Père E. CORIOLAN et ses confrères unis par la prière nous invitèrent à rester tous ensemble dans la barque à contempler le Christ Jésus…les yeux rivés sur Lui, nous prions pour tous ceux qui sont malades dans les hôpitaux ou cliniques, pour leurs proches qui peinent de les voir souffrir…pour tous ceux qui ont perdu un membre de leur famille et qui n’ont pas pu faire le deuil comme il aurait souhaité…nous prions pour toutes les personnes qui souffrent à cause de la maladie mais également à causes des intempéries. Seigneur, tu nous as dit ne craignez rien , je suis avec vous…j’ai vaincu la mort...donne-nous du courage pour ne pas baisser les bras face à ces épreuves de la vie, nous t’en supplions.
Dieu qui as donné à Saint François d’Assise de mener une vie humble et pauvre, tout à l’image du Christ, fais-nous emprunter les mêmes chemins pour suivre ton Fils et vivre unis à toi, pleins de joie et de charité.
Heureux les pauvres de coeur: le Royaume des cieux est à eux.
Dispose nos coeurs à célébrer le mystère de la croix auquel François d’Assise livra toute sa vie.
Faire extraordinairement bien les choses extraordinaires
Cela m’amène à vous dire une troisième chose : faire extraordinairement bien les choses ordinaires, c’est un principe de vie que particulièrement Saint François, nous apprends. Je reprends : faire extraordinairement bien les choses ordinaires. Ne pas compliquer la vie car elle l’est déjà un peu trop pour nous, trop de problèmes dans le foyer, en famille, dans le quartier, au travail et même à l’église. Ne chercher pas à compliquer encore plus les choses. Mais, tout ce que vous recevez comme mission dans votre vocation de chrétien, de baptisés, faite-le extraordinairement bien alors que c’est une mission, c’est une chose ordinaire. Il y a un prêtre Guadeloupéen qui aime dire que la Sainteté se vit « au ras des pâquerettes » comme Saint François qui avait choisi non seulement d’abandonner la maison de son père, il a assumé comme un homme, comme un chrétien, un homme de foi mais il a choisi de vivre simplement « au ras des pâquerettes » comme on dit « a tè kon vè tè ». Mais frères et sœurs, votre vie en tant que chrétiens, notre vie en tant que baptisés, en tant que disciples missionnaires doit être des vies et des personnes engagées mais dans la simplicité de la chose …faire extraordinairement bien les choses ordinaires, ne rien compliquer « pa kompliké ayen ».
Faisons de l’économie un partage équitable…pour le bien de chacun dans la maison commune la terre…
La dernière chose qui pourrait être pour moi un point personnel mais surtout d’actualité puisque Saint François comme vous le savez est proposé comme exemple, comme modèle par le pape François lui-même. Il a fait de son pontificat, un temps fort pour l’église universelle au travers de la vie spirituelle de Saint François d’assise, votre saint patron et il a même écrit la lettre encyclique LAUDATO SI’ ( Du Saint Père François sur la la sauvegarde de la maison commune)«…« Loué sois-tu Seigneur pour notre maison commune la terre ».
« Loué sois-tu, mon Seigneur », chantait saint François d’Assise. Dans ce beau cantique, il nous rappelait que notre maison commune est aussi comme une sœur, avec laquelle nous partageons l’existence, et comme une mère, belle, qui nous accueille à bras ouverts : « Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la terre, qui nous soutient et nous gouverne, et produit divers fruits avec les fleurs colorées et l’herbe ».
Mais tout ce qu’il a enseigné dans cette encyclique, le pape François nous a rappelé frères et sœurs qu’il y a un combat à mener ensemble…c’est le combat de toute une société …le combat de tous les disciples…c’est à dire que tous les baptisés….et je veux bien croire qu’à Saint François, les saint-franciscains et les saint-franciscaines vous devez porter loin ce combat celui de chercher comment encastrer l’économie dans la société et pas l’inverse. De nos jours, on voit que c’est l’économie et la finance d’un quelqu’un qui détermine sa valeur…tu as beaucoup d’argent et bien tu as de la valeur aux yeux des gens. Le pape François a repris cet enseignement de Saint François d’Assise, votre saint patron pour vous dire, c’est le contraire qu’il faut enseigner, c’est le contraire qu’il faut vivre. Alors que notre société actuelle est encastrée dans l’économie mais c’est l’inverse qui est vrai parce que lorsque la société, les hommes et les femmes se laissent mener par l’économie et bien cela fait faire des bêtises graves. Cela vous fait placer plus haut que vous ne pouvez même pas être, vous vous imaginez être plus grand ou plus important que les autres. Mais, si au contraire, vous placez l’économie à sa place, à l’intérieur de la vie sociale et bien frères et sœurs cela éviterait beaucoup de dégâts. Je suis sûr que dans cette assemblée, il y a beaucoup de professionnels de l’économie ou des finances mais il y a aussi des pères et des mères de familles. L’argent, comme on le dit, n’achète pas tout. Le pape François, nous invite à nous tourner vers les périphéries de notre société, de notre monde, nos périphéries de la Guadeloupe, là où il n’y a pas de projecteurs, là où il y a de la misère, il y a de la souffrance, de la douleur, de l’isolement. Il nous invite à nous tourner vers ces personnes, vers ces catégories sociales parce que si vous restez sans vous tournez vers toutes ses souffrances, ces épreuves et ces malheurs et bien l’économie va diriger et que vous perdrez toutes les valeurs de l’enseignement social, de l’église et vous perdrez automatiquement le choix prioritaire que Saint François, lui-même avait fait pour les pauvres, pour les plus faibles. Il a, bien sûr, développé son attachement pour la nature. Mais, il y a en-dessous de tout ce que vous voyez, frères et sœurs, l’argent c’est ce qui pose problème.
Que le Seigneur donne à chacun de nous de savoir ce que nous voulons. Que voulez-vous ?
Saint François, votre patron savait ce qu’il voulait, il avait le choix, le choix ultime, le choix nécessaire en son temps et voilà qu’aujourd’hui, on est en train de reprendre ces exemples pour nous aider à aller plus loin, pour nous aider à aller de l’avant. Il faut savoir, mes frères et sœurs ce que nous voulons pour arriver là où le Seigneur nous demande à aller, vers les autres, les plus pauvres, les plus démunis et ceux-là qui connaissent beaucoup de déboire de précarité. Qu’il en soit ainsi pour chacun de nous puisque nous allons désormais changer de camp ou bien si nous avions voulu nous laisser emporter par ce camp qui aveugle : l’argent et bien le Seigneur veut nous rendre la vue plus claire pour nous convertir en faisant extraordinairement bien les choses ordinaires. Qu’il en soit ainsi pour tous les hommes et les femmes de bonne volonté qui se dévouent dans les associations ici et ailleurs. Qu’il en soit ainsi pour les chrétiens d’ici et de toutes les paroisses de la Guadeloupe pour que nous puissions non seulement aller de l’avant mais nous dévier parce que notre Saint patron est un modèle pour l’humanité. Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.
Le dimanche 18 octobre débutera la semaine missionnaire, qu’à l’exemple de saint François d’Assise qui a mis ses pas dans ceux du Christ Jésus, ayons à cœur de continuer aussi dur que sois le chemin… nous prions particulièrement pour les évêques les diacres… MAIS aussi pour ceux toutes les petites mains dans nos paroisses que se soit au niveau de la chorale , la liturgie, la sacristie, la décoration, les servants d’autels, les petites maison qui foisonnent dans la discrétion mais qui font briller par leur présence l’amour de Dieu.
Par l’eucharistie que nous avons reçue, accorde-nous Seigneur, qu’en limitant la charité de saint François et la générosité de son coeur d’apôtre, nous fassions servir au salut de tous, les grâces que ton amour nous a données. Par Jésus Ton Fils bien-aimé . Amen.
Les prêtres présents : père Josué JOSEPH (CSSR), curé de la paroisse de Pointe Noire ; père Bonel Saint Fleur, vicaire à l’église Saint Pierre et saint Paul ; père Emery FOSSY (CSSP), vicaire à la paroisse du Moule ; père Kaze EUGENE(SMM), curé à la paroisse de Capesterre-Belle Eau; le père Patrix DESEIDE (IVD): curé à la paroisse des mangles Petit Canal ; le père André Rulx ALCINEUS(CSSP), curé à la paroisse du Moule ; le père Miguel DOLCE(SMM), curé à la paroisse de Sainte-Anne et le père Louis Gabriel BLOT (Port-au-Prince, Haïti), vicaire à la paroisse du Raizet.
Saint François d’Assise et moi…
Je sais Saint François que je ne peux pas comparer ma foi à la tienne, je ne peux pas comparer mes prières, mes contemplations, mes oraisons, mes méditations avec les tiennes, puisque toute ta vie, depuis ta rencontre avec le Christ, a été tournée vers lui et vécue pour lui. Si je t’adresse mes prières, ce n’est pas pour me comparer à toi, mais c’est pour suivre tes traces. Tu as été capable, Saint François d’Assise, de sortir du matériel pour chercher les biens du Ciel, les biens spirituels.
Nous aujourd’hui, dans notre monde, dans notre société, la consommation, la quête du matériel, la recherche du bien-être, de confort, nous empêche de faire la part des choses et de trouver le juste milieu. Souvent, même nos prières sont tournées vers des demandes de choses de la terre que nous ne pourrons pas emmener au ciel. Cependant, compte tenu de ce qui traverse notre vie actuellement, nous pouvons comprendre et sentir que le matériel ne peut pas remplacer la vie, la santé, le bien-être.
Toi, Saint François d’Assise, tu t’es détaché complètement de tout objet matériel, superficiel. Avec ta robe de moine et ta ceinture, tu marchais dans les rues et tu t’es réfugié quelque part pour toujours contempler ce que Dieu a créé. Or nous, nous avons du mal à rester en silence, à entrer en méditation, à entrer vraiment en prière. Nous sommes tellement « matérialisés » que nous sommes sur le point de devenir de simples outils. Notre société, notre vie sont tellement consacrés au matériel que même la vie aujourd’hui est passée au second plan. L’économie, la rentabilité ont pris des places trop importantes dans notre quotidien. Ne serait-il pas nécessaire de garder en tête que l’économie et la rentabilité n’ont pas leur raison d’être s’il n’y a pas la vie, si la vie n’est pas joyeuse, si a vie n’est pas en paix.
Donc, nous ne pouvons en aucun cas, nous comparer à toi, sinon essayer de suivre ta trace en remettant le matériel à sa juste place. Nous te promettons d’essayer de nous détacher des choses du monde pour accéder aux choses du ciel, puisque les choses du ciel s’attachent à la vie, à l’esprit, à l’âme, à tout ce que Dieu peut refaire de l’intérieur, à tout ce que Dieu peut transmettre à l’intérieur.
Toi, Saint François d’Assise, tu as été cet homme de paix, cet homme de prière, cet homme de silence et de contemplation. Mon cœur est rempli de tellement de choses que j’ai du mal quelques fois à rester en silence de peur de me retrouver avec moi-même. Il y a tellement d’idées qui m’encombrent que j’ai du mal à méditer l’Évangile, la Parole de Dieu, pour retrouver le nom de mon Seigneur. Je n’arrive plus à scruter sa Parole pour retrouver une parole de vie, une parole d’espérance.
Tu as toujours été doté de cette grâce du ciel, et moi, j’ai du mal à laisser les choses du ciel envahir mon être, mon âme. J’ai du mal, même à contempler le soleil comme tu le contemplais, la lune, les étoiles, la nature, les arbres, les oiseaux, la mer et la terre chérie. Tu as su regarder au-delà de ce que les yeux peuvent regarder et moi je regarde toujours ce que je peux toucher, sentir, ce que je peux posséder, c’est là toute la différence.C’est parce que Dieu t’a élevé au ciel, que tu es devenu ce grand saint qui a réalisé l’œuvre de Dieu par l’exemple de Jésus Christ notre Seigneur.
S’il me manque l’esprit de contemplation, s’il me manque l’esprit du silence, s’il me manque l’esprit d’envie de l’Évangile :
* Souffle ton esprit de grâce, accompagne-moi sur ce chemin, guide-moi de la même manière que le Christ t’a guidée, touche mon âme comme Jésus a touché la tienne, touche mon esprit, remplis-le du désir de la vie, du désir des choses que je ne peux posséder, que l’argent n’achète pas, plus particulièrement la vie. Entre toi et moi, l’unique point commun, c’est la vie. Car toi comme moi, nous avons le goût de la vie, la chance de sentir ce qu’est le souffle de la vie. Mais, souvent, je perds pied et j’oublie le sens de la vie. J’aimerais que tu m’accompagnes, que tes exemples me servent de guide pour que je répète plus les mêmes erreurs, pour que je ne retourne plus dans mon passé, dans mon histoire parfois douloureuse, que je ne veux ni voir ni entendre. Je sais que Dieu, le Christ même ne cherche qu’à m’aider à me purifier, à me convertir.
*Alors accompagne-moi Saint François d’Assise, comme tu as accompagné tant d’hommes et de femmes, parfois de ta propre famille sur le chemin de la spiritualité, sur le chemin de la vie. Touche mon âme, touche ma vie et mon esprit et aide-moi à me débarrasser des choses superficielles, qui n’ont pas de sens ni de valeur et qui ne peuvent changer la vie. Pour que je puisse m’intéresser à ce qui est vraiment essentiel. Quand je retrouve le sourire à chaque fois que je me lève le matin, que je puisse rendre grâce à Dieu pour la vie, pour le jour qui se lève, pour le soleil, pour la pluie, pour les nuages. Que je puisse voir dans cette nature, tout ce que mes mains ne peuvent toucher et que je ne peux que contempler.
*Toi le grand contemplateur, aide-moi à avoir un esprit pour contempler les merveilles de Dieu et que je ressente dans mon âme et dans ma vie, ce que Dieu a créé de plus grand et de plus vrai, ce que les hommes aujourd’hui sont en train de détruire, ce que les hommes n’ont pas su apprécier, ni préserver. Mais si tu m’aides, je peux faire un pas. C’est vrai que je ne peux pas changer le monde, je ne peux pas pousser le monde à prendre conscience, mais si je commence à faire un pas, je peux aider un autre frère, une autre sœur à faire un pas. Et nous serons de plus en plus nombreux à faire ce pas, avec toi, pour contempler ce que Dieu a fait pour nous.(Père E. CORIOLAN)
Trois jours avec notre Saint patron: *Saint François d’assise*
Saint-François d’Assise….
Je pense qu’aujourd’hui plus qu’hier, Saint François notre Saint patron, patron également de la nature, nous révèle vraiment ce que peut-être la vie chrétienne quand la nature semble déchaînée contre nous et que nous perdons le sens même de la vie. Nous savons tous que nous vivons un moment extrêmement étrange, un moment déstabilisant, qui nous pousse à nous remettre en question, alors d’une manière ou d’une autre, alors même que nous avons peur de cette épidémie de COVID 19 dont la fin nous paraît incertaine.
Cependant, si Dieu nous a créé et nous a placé dans la nature, comme au milieu d’un grand jardin, c’est pour que nous en prenions soin et que nous vivions avec le sens des responsabilités.Saint François a acquis ce sens profond, en admirant la nature dans ses prières, comme si la nature elle-même était une des premières choses qui pouvait relier l’homme à Dieu, à son Créateur.
Oui, frères et sœurs chrétiens, Saint François d’Assise a lui aussi éprouvé son sens de la nature et le sens de ces phénomènes que les hommes ne peuvent pas contrôler, ni maîtriser dans leur façon d’être.
C’est tout cela, que tu nous as montré et qui est capable de nous relier à Dieu. Aujourd’hui, nous voulons que tu nous accompagnes dans nos prières d’intercession, dans nos prières de demandes de guérison, dans nos prières pour éradiquer ce virus que chacun craint. Toi, Saint François d’Assise, tu as toujours fait preuve d’un amour extrême pour cette nature dont tu étais passionnée. De cet amour pour la nature, tu t’es engagé vers l’amour des hommes et en particulier l’amour des plus faibles, des plus pauvres. Tu t’es engouffré dans cette pauvreté spirituelle, cette pauvreté qui ne s’apparente nullement au matériel, mais qui est une pauvreté intérieure, une pauvreté de cœur.
Si, nous sommes tournés vers toi aujourd’hui, toi notre saint patron, patron de la nature, de l’écologie, c’est parce que nous savons, que dans ta vie terrestre, Dieu a toujours exaucé tes prières, puisque ton cœur, ton âme et ton esprit tout entier étaient orientés vers cette nature que tu respectais.
Aujourd’hui, nous sommes amenés à nous interroger sur nos actes irresponsables et leurs conséquences, notre refus de répondre à ce que Dieu nous a demandé.
Quand nous voyons mourir nos parents, nos proches, lorsque nous entendons les nouvelles issues du monde entier…même quand nous ne souffrons pas directement, la question qui nous tourmente est, à qui le tour demain ?
Alors Saint François d’Assise, toi qui a toujours aimé les hommes à la manière dont tu as aimé l’Église, toi, qui intercèdes pour cette Église dont tu as été un grand et bon pasteur, toi qui est un exemple de l’Évangile, de l’amour, de la fraternité, du vivre ensemble, du bien commun :
Aide-nous à mieux comprendre ce que Dieu nous demande aujourd’hui.
Aide-nous dans tes prières d’intercession à protéger la vie, aide-nous à garantir la vie, à guérir la vie. Que ce virus cesse de détruire les enfants de la Guadeloupe et du monde entier !
Éloigne de nous les phénomènes naturels qui ne cessent de causer des pertes de vies humaines de plus en plus importantes et ce dans tous les endroits du globe, dans le monde entier. On pense particulièrement en cette période cyclonique à tous les pays qui ne sont pas à l’abri du déchaînement de l’atmosphère ou de la nature.
En ce jour, nous voulons, Saint François d’Assise te supplier d’intercéder pour nous afin que les médecins, les chercheurs, trouvent la solution pour nous protéger du désastre causé par le COVID 19.
Intercède aussi pour nous protéger de tout danger, de tout mal pour que la vie que le Seigneur nous a donnée rayonne en chacun de nous.
Que tes prières soient pour nous des prières de paix, de guérison, des prières capables de nous pousser à plus de responsabilités notamment en nous protégeant les uns les autres.
Nous savons que nous n’avons pas la même force de la foi que celle que tu avais durant ta vie terrestre, la confiance absolue que tu avais dans notre Dieu, dans notre Seigneur, mais si tu mets ta prière dans nos prières, si tu mets le sens de l’amour de l’autre dans nos vies, nous pouvons à petits pas avancer vers Dieu et retrouver le goût de vivre et de combattre ensemble le mal.
Saint François d’Assise, tu as connu comme nous la vie humaine et tu as été touché par la souffrance des autres. De nos jours, cette souffrance prend diverses formes : matérielle, morale, psychologique, idéologique, politique…et rien ne semble capable de répondre à ce que nous traversons.
Mais notre vie est un don, une grâce du ciel et il n’y a que Dieu et Dieu seul, ce Dieu que tu as aimé, le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Dieu dont nous célébrons la Sainte Eucharistie que toi-même a eu la grâce de partager et de goûter aux saveurs du ciel, qui peut nous secourir.
Si Dieu nous a créé, c’est par amour. Dieu notre Dieu est un Dieu des vivants, qui n’aime pas voir mourir ses enfants, ni les laisser se détruire les uns les autres.
Nous te supplions, mets ta prière dans nos prières, mets ta confiance dans nos confiances, renforce notre foi, accompagne nos prières d’intercession pour que nous retrouvions la puissance de la foi, la confiance et la certitude que Dieu finira par répondre à nos humbles demandes.
Saint François d’Assise, dans beaucoup de pays, là où tu es dans le ciel, tu vois tous les jours mourir des enfants, des personnes qui ne sont ni la cause, ni coupables de quoi que ce soit.
Nous te supplions ô Saint François, de prier pour nous afin que nous retrouvions la paix et la santé en Jésus Christ en qui tu as mis toute ta confiance et à qui tu as remis toute ta vie.
Aide-nous, à nous abandonner aussi entre ses mains pour attendre les grâces du ciel, toi qui vit avec le Christ, maintenant et pour les siècles des siècles.
Ô grand Saint François d’Assise, patron de notre paroisse, intercède pour nous.
Prières quotidiennes
* Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.
* Je crois en Dieu.
* Prière du matin de Saint François d’Assise
Ainsi soit-il.
* Le « Pater Noster » paraphrasé de Saint-François d’assise.
* 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père.
* Litanies de Saint-François d’Assise
Merci, Saint François d’Assise pour ton exemple de vie.
